jeudi 21 juillet 2016

En juillet, je fais (encore) ce qu'il me plaît !

Ce mois-ci aura été costaud.
J'ai déjà compris l'intérêt scientifique (et chimique) de ce genre de listes. Des objectifs à atteindre. De la dopamine à gogo. Bonheur dans ton cerveau !

Un après-midi pluvieux dans une vallée un peu paumée du sud de l'Alsace, j'ai fait 2-en-1 : de l'accrobranche (12) et un retour au point de départ avec une tyrolienne (62) qui passe au-dessus du lac de Kruth.
L'impression d'avoir fait ça toute ma vie. Pas de vertige et un système hyper-sécurisé. J'ai de l'ADN Ewok.

Ratage sur les pancakes (33) ; on retente en août.

dimanche 17 juillet 2016

Kit de survie en festival

Vous allez en festoche ?  Cool !

Voici ce que j'emmène quand j'y vais pour une journée, hors camping :
Bouchons d'oreille (propres)
Chapeau de soleil
Chaussures pourries confortables comme des pantoufles
Gel hydroalcoolique
Mouchoirs
Elastique à cheveux
Pantalon un peu baggy
Imperméable / poncho
Gilet / sweat à capuche
Porte-bouteille / gobelet datant du festival précédent
Petit sac à dos ou sac à main qui ferme avec un zip
Lampe frontale
Des amis
Un téléphone chargé à fond

Dans la voiture du retour
Une bouteille d'eau (pas en plastique si forte chaleur prévue)
Un chargeur de portable USB / allume-cigare
Un GPS avec la voix à fond pour se tenir éveillé
Du sucre
Une paire de baskets et des chaussettes

Amusez-vous bien !


vendredi 15 juillet 2016

Festoche : chronique d'une première fois (4/4)

C'est dangereux parfois...

Allumer le feu 
Contrairement aux concerts en salle, ça fume, et pas que du tabac. J'ai découvert qu'en me mettant sur la pointe des pieds je pouvais prendre une bouffée d'air frais. Le souci, c'est les cheveux. Entre l'odeur résistante et les dangers de finir avec la tête de Hadès dans le Hercules de Disney, j'ai dû me résoudre à m'élastiquer - ou plutôt laisser la blonde me faire des tresses dans la fosse (TITRE ? Hum...).
C'est le sujet le plus sérieux et indépendant de ma volonté dans cette édition du festival, je crois. Les personnes qui sont déjà dans un état second oublient de lever leur clope à bout de bras et passant dans la foule, d'autres la gardent basse - soit à hauteur de mes pointes. Je n'ai pas de solution acceptable à proposer...

Le Japon comme si on y était
Question d'espace vital. Pas de respect, de sens de circulation ou d'hygiène. Je ne danse pas en tapant des pieds. Idéalement il me faut 1m50 de circonférence pour bouger bras et cheveux. Impossible. Donc on me regarde rester stoïque en me demandant si je vais bien. J'ai réussi à négocier 20cm pour bouger les épaules... et me faire mater par le voisin et ses potes. Est-on moins regardé quand on porte une combinaison moulante Power Rangers ?

J'y ai échappé...
La pluie et la bouillasse. Vaut-il mieux venir en bottes et transpirer / faire des ampoules ou avoir les pieds mouillés ?
L'insolation. Je vais investir dans un chapeau type paille, un truc rigide mais aéré, avec sûrement un élastique ou un joli ruban pour le tenir.
Le retour à pied nécessitant la lampe frontale.
Le camping - moins de 10°C la nuit en question, brrrr...

J'ai sûrement échappé à d'autres trucs, mais j'en parlerai après le festoche de 7 jours en Slovénie fin du mois. Je vous dirai quoi !

mardi 12 juillet 2016

Festoche : chronique d'une première fois (3/4)

Vous avez bien joué ?

Le rendez-vous près de la buvette à côté de la scène
Pour retrouver quelqu'un dans une festival, il faut éviter les FBI : fausses bonnes idées. Plusieurs scènes (assez facile sur ce plan), plusieurs buvettes pour chaque scène, et TOUJOURS le même sponsor pour la buvette, donc on s'attend chacun devant... l'autre. Aha.

Une enceinte en rencontre une autre, un peut trop de basses et tu as un bébé
...et plus de tympans. Faut pas trop pousser le bouchon. Promis j'arrête là. Dédicace à la SNCF -  je savais que j'avais quelques trucs utiles dans mon sac depuis ce train de nuit. Il m'a fallu un moment pour me rendre compte que ce n'était pas la foule qui faisait silence pour l'arrivée du groupe mais la mousse s'expansant dans mon conduit auditif.

Des pieds et des pieds
Avez-vous déjà eu assez de place pour vous pencher et observer les pieds des gens ?

Une vidéo ne remplacera jamais la réalité. A défaut, regardez au-dessus de votre tête, et régulièrement vers l'arrière. J'ai pris un pied - pas le miens - en plein sur la tête. Une fois, ça passe. Deux fois, c'est limite. A la troisième fois que le même gars me passe au-dessus je lui défais ses lacets et/ou je tire son short. Il a fini Minions à l'air et bermuda sur les genoux. Je n'ai même pas eu à aider.

Iceberg droit devant !
En référence au concert d'Anaïs qui chantait My heart will go on en finissant par montrer du doigt le mec de 2m10 : "Je voudrais pas être derrière toi à un concert..."
Quand c'est un grand, que tu demandes gentiment, il te laisse souvent passer devant - et ça protège des pieds volants. Quand c'est une petite qui est sur les épaules de son mec, mettant son sac à dos à la hauteur de ton nez, secouant tout ce qu'elle peut pour t'éborgner, c'est juste nul. Mais je frappe pas les petites... en premier.

Je trouve une ouverture, et je vous parle de la suite...

samedi 9 juillet 2016

Festoche : chronique d'une première fois (2/4)

On continue...

Camp(ing) de concentration
Avancer entre deux grilles, sur des plaques de caoutchouc antidérapantes, croisant des humains hébétés et à l'hygiène douteuse tirant chariots et brouettes de matériel... un léger sentiment de malaise, un début de panique, et je découvre que les plaques de caoutchouc ont des poignées : mon cerveau inventif adore le concept !
Et là, les navettes qui nous emmèneront, blindées, vers le camp de base.

A plus dans l'bus
Concours de circonstances, nous sommes en pôle position pour monter à bord des bus qui se succèdent toutes les 4 minutes. Des places assises. Puis des gens exhalant des vapeurs d'alcool, debout même sur les sièges, chantant les cuisses crasseuses et les pieds de cochon d'une certaine Madeleine. Je n'ai pas de bouchons. Il m'en faut.

Entrée bonne compagnie
J'ai compris : on d'accroche à l'épaule du membre de son groupe le plus proche ; l'expérience du restaurant Dans le noir? est bien utile. Slalom entre gens assis, bouteille(s) à la main. Le Point recyclage devenu une montagne avec alerte avalanche niveau 5.
Choisir sa ligne. Être heureuse de passer en largeur. Préparer son billet en PDF sur son smartphone - que ce truc est pratique. Scan. Bip. J'entrouvre mon sac. Je me fais pousser par le mec de la sécurité. Accrochage sur la loco du convoi (ceci est une métaphore). Dépassement par la droite. Périph parisien dans les voitures - je me sens chez moi. On y est !

Le sol bouge tout seul !
Alors non, je n'ai pas bu ni fumé, mais aux Eurocks le sol bouge quand-même. C'est un terrain argileux. La couche supérieure, piétinée et sèche, n'empêche pas le dessous humide de s'enfoncer et bouger. D'ailleurs, la poussière d'argile fait un très bon shampoing sec. Brossez mais SURTOUT ne mouillez pas vos cheveux.
Je me demande ce que ça fait quand en plus on a bu...

C'est 'achement grand, en fait...
J'avais découvert les dimensions de Bercy, depuis les gradins, mais là EN PLUS il y a des bouts de colline à gravir. Heureusement, il y a à boire, à manger et à faire pipi un peu partout en route. C'est sûr que c'est plus facile avec de la bière et un pénis, mais on ne peux pas tous avoir les options qui vont bien ET des seins - TITRE !

Le jeu de la mort qui tue
On a retrouvé des gens. Ces gens ont un super jeu. Le principe est simple : si quelqu'un dit une phrase qui pourrait faire un bon titre de film porno, on crie "TITRE" ; si tu tu rends compte que ce que tu dis ferait un bon titre de film porno, ajoute "si tu vois c'que j'veux dire". C'est le genre de choses à ne pas m'apprendre, parce que je suis très douée pour ça, si tu vois c'que j'veux dire...

Allez jouer, et on se retrouve à la buvette...

mercredi 6 juillet 2016

Festoche : chronique d'une première fois (1/4)

J'ai 30 ans. J'ai 30 ans et je n'avais jamais participé à un festival de musique (festoche, pour les intimes). Pourquoi ? Parce que je ne bois pas, je ne me drogue pas, et qu'avant d'avoir une série de copines enceintes beaucoup se demandent comment on peut s'amuser sans tirer sur je joint roulé avec amour à partir de l'herbe que le cousin par alliance de ta voisine fait pousser au fond du jardin de la grand-mère. Et puis aussi parce que c'est toujours Capitaine Sam qui se fait pourrir sa voiture au retour - je suis sensible aux odeurs de vomi encrassé.

Donc, j'ai attendu 30 ans, une série de gamins, et le passage de M83 aux Eurocks pour faire ma fangirl et sauter le pas. Sur une journée. Mais c'est déjà ça...

Laissant un conjoint fatigué, poussiéreux et au bon goût d'une nuit de débauche musicale, j'embarque sa blonde à 16h30 direction l'au-delà de l'Alsace du Sud. Même pas encore arrivées, je découvre la première joie du festivalier...

Le bouchon des 3 km
Il y a donc ce fameux bouchon qui annonce l'entrée pas trop lointaine du parking. 34 000 personnes, même en covoiturage, à pied (il y a des fous) et en bus, ça approche les 10 000 voitures. Entre deux calculs, je découvre que nous étions au même concert de Dorothée à Mulhouse en 1991. Sentiment impromptu de vieil... maturité violente.
Après avoir été scrutées par les vieux locaux depuis derrière leur portail (on est dangereux, nous, les jeunes...), je découvre la seconde joie du festivalier.

Le parking de A à Z
Celui avec 4 rangées de voitures par lettre. Nous en sommes au N. On aurait pu faire pire.
J'inclue dans ce paragraphe les "surprises" laissées entre les voitures quand on remonte vers le A, et l'entrée de la zone qui n'est en fait pas l'entrée. Je comprends l'intérêt d'avoir des "chaussures de festoche" qu'on stocke à la cave avec un sigle "biohazard" dessus.

On y est p...as
C'est à la première pause pipi qu'on est heureux d'avoir du gel hydroalcoolique parce que ce cube en plastique surchauffé ne sort pas de l'eau au robinet, en fait. D'ailleurs, le ciel est couvert. Je n'ai pas envie d'imaginer le principe de la Sanisette (que l'autocorrect renomme d'ailleurs "sataniste") à 30°C.

La suite au prochain numéro...

vendredi 1 juillet 2016

Etes-vous pour ou contre l'IVG ?

En 2016, cette question revient à peu près à demander si l'on est pour ou contre l'utilisation de la fourchette...

Aujourd'hui, la fourchette est rentrée dans le quotidien des Français, du monde colonisé, et à travers toutes les couches (sociales) de la population. A ses débuts en tant que couvert individuel, elle était considérée comme une excentricité au point que même le Roi préférait utiliser ses doigts. Mais passons...

La fourchette n'est pas une nécessité, mais elle peut être très utile. Elle peut éviter des souffrances (brûlures), permet de conserver un certain niveau d'hygiène et est aujourd'hui symbole de responsabilisation des jeunes enfants.

L'Interruption Volontaire de Grossesse, c'est pareil.
L'IVG est un acte médical très efficace et effectué par un professionnel diplômé et encadré. On ne peut pas être "pour ou contre" l'IVG en tant que tel. Ce qui nous pose problème est l'aspect moral de cet acte.

Doit-on généraliser ?
Bien sûr que non ! Le Parcours IVG mis en place par le Planning Familial a pour but d'aider, en rassurant, en informant et en agissant de la manière la plus appropriée selon le cas, maintenant et dans le futur de la personne qui vient consulter.

Pourquoi demande-t-on une IVG ?
Contrairement à l'image que l'on a de la "cliente" type, toutes ne sont pas jeunes et irresponsables. Il y en a, comme partout. La seule généralisation que l'on peut se permettre est le sentiment d'impuissance et la peur face à la situation actuelle et son développement.

Peu importe les circonstances qui ont mené à la grossesse, peu importe son avis sur l'IVG, en tant que femme nous portons les conséquences du choix... à vie.

Quand certain(e)s vous diront "Je ne vois pas comment on peut oser faire ça à un enfant ?!", vous vous demanderez si vous avez le droit d'élever un enfant, pour (au moins) les 15 ans à venir, avec les moyens et soutiens dont vous disposez actuellement, aussi bien sur les plans physiques et financiers que moraux et logistiques.
N'est-ce pas notre premier devoir que de protéger les intérêts de l'enfant ? Est-il plus moral de laisser un enfant naître et grandir dans un milieu qui ne lui permettra pas un développement psychologique sain, ou de mettre fin au développement d'un être plus petit qu'un poussin qui n'a encore aucune idée de ce qu'est la souffrance ?
Vaut-il mieux obliger une femme à porter, donner naissance puis élever un enfant envers lequel elle aura des sentiments mitigés qui affecteront son bien-être psychologique et engendreront de possibles troubles physiques pour elle-même et des retombées sur la psychologie de l'enfant, ou la laisser porter la culpabilité et la honte associées à cet acte médical que beaucoup tiennent secret ?

Marchez dans la rue en France. Regardez ces femmes. Une sur trois y aura eu recours dans sa vie. Sauriez-vous dire laquelle des trois ? Sauriez-vous décrire les circonstances ? Son âge ? Le nombre d'enfants qu'elle avait déjà ? Mariée ou non ? Forcée ou pas ?

L'IVG comme la fourchette n'est qu'une option, un choix conscient que l'on fait. On se salit les mains ou pas. On risque de souffrir ou pas. Si cette option n'existait pas, toutes ces femmes se tourneraient impuissantes vers la meilleure option disponible, comme c'était le cas avant sa légalisation.
Je suis heureuse de vivre dans un pays ou l'on a le choix. Je regrette que le soutien moral ne suive pas, à commencer par son cercle d'amis dont trop peu encore se sont posé la question. Je regrette la violence de certains professionnels qui ne se rendent pas forcément compte de l'impact de quelques mots, du passif-agressif qu'ils utilisent à cause de leur propre peur de voir la situation se reproduire. J'aimerais que l'on puisse en parler comme on parle de la façon dont on tient sa fourchette.